Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Les réformes et les menaces (édito el watan dz du 04-06-2011)

Publié par The Algerian Speaker sur 4 Juin 2011, 09:06am

Catégories : #Editos : let's go

Loin de s’amender, le pouvoir en place pense qu’il n’a pas été suffisamment arbitraire dans la gestion des affaires du pays. Plus que le refus d’agrément de nouveaux partis politiques, les autorités regrettent presque de n’avoir pas gelé les activités des formations existantes.
«Si nous avions appliqué la loi, la plupart des partis seraient suspendus pour non-respect de la réglementation», a déclaré jeudi dernier le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, lors d’une conférence de presse. Les interdictions de réunions, de manifestations et les bastonnades contre les députés ne sont finalement pas les pires traitements pouvant être infligés aux partis qui tentent de faire avancer les luttes politiques de façon pacifique.

La suspension des activités peut donc être brandie par les autorités en toute bonne conscience, si l’on se fie aux dernières déclarations officielles. Bien entendu, ce ne sont pas les parrains du terrorisme, condamnés par la justice, mais continuant à lancer des déclarations de guerre dans les prêches hebdomadaires, filmés et diffusés sur internet, qui risquent d’être soumis à la rigueur de la loi. Ce sont les partis de l’opposition démocratique, refusant de souscrire à l’agenda présidentiel, qui sont visés par les mises en garde des autorités. Après la répression policière et une stratégie implacable d’étouffement, le pouvoir en place caresse le rêve de rayer de la carte politique ces partis empêcheurs de tourner en rond. Les motifs d’absence de bilans annuels et de non-régularité des congrès invoqués par le ministre restent à établir et sont, du reste, beaucoup moins graves que la corruption institutionnalisée, les fraudes électorales massives et une politique durable de paupérisation et d’embrigadement de la société. La réédition de nouvelles affaires de «bons de caisse» pour neutraliser des esprits libres et des opposants n’est pas prometteuse d’un renouveau politique dans le pays.


En matière de rupture avec les méthodes du passé, l’opinion générale dans le pays ne penche guère vers l’optimisme. Les consultations politiques en cours tournent à une pathétique introspection du pouvoir qui n’arrive même plus à s’entendre avec lui-même. Des personnalités qui ont eu à assumer des responsabilités au niveau gouvernemental prédisent le «choc» ou le «chaos» si le pouvoir persiste dans cette démarche de réformes unilatérales, par le biais de simples réaménagements dans le discours et les lois. Le système en place réussira, au mieux, à résorber sa crise interne. Celle du pays reste entièrement posée.

Djaffar Tamani
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